La mise aux normes du tunnel du Chat nécessite des travaux de grande ampleur qui devraient s’achever en novembre 2017. Rencontre avec M. Jean-Paul Cart, responsable Etudes et Travaux de la Direction des routes du Département de la Savoie.
Quel est l’objectif des travaux du tunnel du Chat ?
Pour les maîtres d’ouvrages, ce sont des obligations de mesures de sécurisation. Nous allons réaliser une galerie de sécurité parallèle à une trentaine de mètres du tunnel, côté Nord, avec quatre sorties de secours, tous les 300 mètres, pour permettre aux usagers de sortir en cas d’incendie ou d’incidents. Cette galerie sera accessible aux véhicules de secours, mais aussi aux piétons et aux cyclistes.
Justement, pour les cyclistes et les piétons, quels sont les aménagements prévus avant et après le tunnel ?
Côté Bourdeau, nous allons aménager une bande cyclable et, côté avant-pays savoyard, nous allons travailler avec la Communauté de Communes pour détourner les cyclistes vers des routes secondaires. Pour les piétons, le tracé du sentier de randonnée a été déplacé.
Un aménagement est prévu au niveau de la future installation de ventilation de type promenade pour admirer le panorama. Les piétons pourront ensuite rejoindre le sentier de randonnée du Col du Chat. Pour le stationnement, nous avons prévu une vingtaine de places supplémentaires.
Hormis cette galerie, est-il prévu un élargissement du tunnel ?
Non. Au moment de la concertation, nous avions évoqué la possibilité de creuser un nouveau tunnel beaucoup plus large et de conserver l’existant comme galerie de secours. Mais c’était la porte ouverte à un important trafic poids lourds et ce n’était pas notre volonté. Par contre, nous allons étendre la desserte locale, notamment pour les cantons de Yenne et Ruffieux mais la circulation va rester raisonnable. En moyenne journalière, nous estimons le passage des poids lourds à 120 véhicules au lieu de 60 aujourd’hui.
Est-ce que la circulation, du coup, ne va pas être ralentie, notamment sur la route sinueuse, coté avant-pays savoyard ?
Je ne pense pas qu’il y ait un réel impact. Le trafic poids lourd reste faible par rapport à la fréquentation du tunnel. C’est un rapport de 120 poids lourds pour 8000 automobiles en moyenne par jour.
Hormis les équipements nécessaires pour communiquer avec la galerie de secours, comment va être rénové le tunnel ?
Nous allons profiter de l’opération pour retirer les installations obsolètes et les remplacer par des équipements modernes.
Bien entendu, le revêtement au sol va être refait. Nous proposons une chaussée claire pour améliorer le confort visuel. Les parois bénéficieront aussi d’un parement clair.
Où en sont les travaux actuellement ?
La phase préparatoire est maintenant terminée. Le chalet et l’hôtel de l’Etraz ont été déconstruits pour libérer de l’espace pour les installations de chantier. Pour l’instant, les seules interruptions de circulation sont des micro-coupures de 10 minutes pour que les camions de chantier puissent facilement quitter la plateforme de travail côté Bourdeau.
Ce dispositif fonctionne uniquement en dehors des heures de pointe et dans un créneau fixe, convenu à la demi-heure de chaque heure: 9h30, 10h30, 11h30…
Et, bien sûr, uniquement en cas de besoin. C’est toute la complexité de ce marché, il ne faut pas trop gêner les automobilistes mais aussi laisser une certaine souplesse à l’entreprise.
Ensuite, les travaux de creusement de la galerie devraient théoriquement débuter fin février, début mars.
…les seules interruptions de circulation sont des micro-coupures de 10 minutes pour que les camions de chantier puissent facilement quitter la plateforme de travail côté Bourdeau. Ce dispositif fonctionne uniquement en dehors des heures de pointe et dans un créneau fixe, convenu à la demi-heure de chaque heure: 9h30, 10h30, 11h30… Et, bien sûr, uniquement en cas de besoin…
+ d’infos : www.savoie.fr
www.savoie-route.fr
Propos recueillis par Lise Boisselier