Nul n’est censé ignorer la loi et ses contraintes, dit-on, mais si les vignerons sont au courant des données qui suivent, les non-initiés que nous sommes auront quelques émois à les découvrir.
Alors, ces données ?
Ceci, en guise de saines informations…
Si des clients ou amis viennent vendanger plusieurs heures ou plusieurs jours, ils doivent être considérés exactement de la même manière que les autres vendangeurs, avec les mêmes formalités : déclaration d’embauche, contrat de travail, rémunération équivalente a minima au salaire légal.
De même pour le coup de main familial seuls les ascendants et descendants en ligne directe et pas le cousin, le beau-frère, ni même la sœur, peuvent aider bénévolement, car leur travail pourra être qualifié de « travail dissimulé ».
En cas d’hébergement fourni, des normes doivent être respectées (9 M2 pour chacun), ce qui est une épreuve par exemple en Champagne où les vendanges se font à la main: l’emploi de plus d’un millier de saisonniers pose problème.
« La voilà, la jolie vigne… »
Dans l’imaginaire folklorique qui agrémente nos souvenirs, nos poèmes appris à l’ombre des tableaux d’école, nos chansons après les banquets au moment de la gnôle (eau de vie), les vendanges demeurent le symbole de la joie de moments fabuleux.
Amis, collègues, parents de toutes sortes courbées sur les grappes, guettaient la fin de la treille où un petit verre de « blanc » bien tenu au frais ponctuait le dur travail convivial, d’ailleurs qui ne faisait peur à personne.
Et puis le repas du soir tous réunis : un « gueuleton » de première avant que chacun ne repartent avec ou non quelques pommes en remerciement, mais toujours avec des lumières plein le cœur, celles d’une vie de labeur certes, mais fondée sur l’ivresse de la communion.
Nous avons bien dit : « dans l’imaginaire folklorique », mais Dieu, que c’est bon d’y croire et mieux encore de s’en souvenir !
Michel Bigoni