Pour un écrivain, se trouver sur le plateau d’Apostrophe, c’était une sorte de consécration, une reconnaissance, une chance à l’égal d’un prix littéraire.
Fin novembre Bernard Pivot était sur les planches de l’Intégral pour son « one man show » : « Au secours, les mots m’ont mangé », un régal de finesse et d’élégance.
La salle était presque comble et fort attentive aux propos de ce porte-parole de la culture littéraire française. Du bébé prodige qu’il aurait aimé être en prononçant quelques paroles dès la sortie du ventre de sa mère jusqu’aux derniers mots qu’il prononcera avant de s’éteindre, il ouvre sur scène tout un éventail d’anecdotes ciselées d’humour, de rapports sensuels avec le langage. L’amour des mots oui, mais aussi de la vie, du vin, de la cuisine, des femmes…
Ce fut donc un menu de choix dans la ville de Brillat Savarin qu’il nous offrit avant de se livrer à une séance de signatures en fin de spectacle.