Ce lac de montagne circulaire, situé à 712 m d’altitude, entouré de sapins est réputé comme l’un des plus beaux de la région.
Ce site fait partie des 32 sites labellisés «Espaces Naturels Sensibles» (ENS) dans le département de l’Ain.
Ces milieux sont destinés à être préservés, valorisés et ouverts au public, quand cela est possible (option non favorable au lac d’Ambléon vu la configuration et la fragilité du lieu).
Le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes (Cen Rhône-Alpes) de concert avec la municipalité, les propriétaires de terrain, les pêcheurs, chasseurs et habitants de la commune, y mène une politique remarquable de protection et d’information auprès des habitués qui fréquentent ses rives.
En 2015, 40 personnes aux compétences diverses ont en grande partie nettoyé le lac et ses pourtours, rendant à ce joyau toute sa beauté sauvage.
Une politique de protection avant tout
Information dans un premier temps, notamment en direction de ceux qui se baignent dans ses eaux remarquablement pures et énergisantes.
La municipalité depuis longtemps interdit ces baignades panneau à l’appui, mais c’est peine perdue. Un autre panneau du CEN très explicatif sera prochainement posé et son non-respect pourra entraîner des amendes conséquentes.
Les eaux du lac sont très pures et nourrissent une flore et une faune sensibles à l’environnement. Une fleur y poussant à proximité est même rarissime.
Vu la petitesse du lac, les crèmes solaires nuisent à sa pureté. Le battage des nageurs, les bateaux pneumatiques perturbent les nidifications toutes proches dans les roseaux.
Une grande partie du pourtour est zone marécageuse, régulant les eaux, les filtrant et son piétinement met en péril ses fonctions. Les cueillettes de plantes y sont déconseillées fortement.
La présence multiple de feux de camp (grillades notamment) fait courir des risques conséquents d’incendie tout autour.
Exemple d’une intervention…
En juillet, deux jeunes femmes, membres du CNE, ont mené une action d’information sur le petit accès direct au lac de la route où se pressent les baigneurs, soulignant ce qui vient d’être dit sur la fragilité du lieu.
Espérons que ces interventions suffiront à une prise de conscience évitant ainsi des mesures plus coercitives.
Chaque prise de conscience apportant un souffle nouveau à la vie, à la nature et nous éloigne de l’inconscience entraînant le non respect des richesses de notre environnement.
Michel Bigoni