Un parcours réfléchi
Le jeune et pourtant riche parcours de Caroline Ledetente ne peut que ravir les Bugistes à plus d’un titre !
Comme Nadège Allouch qui a repris l’exploitation vinicole de Mr Basollier à Flaxieu, Caroline vient de s’installer en Bas-Bugey par monts et par vignes.
Parisienne, elle suit un cursus scientifique jusqu’à devenir ingénieure-architecte durant deux ans. Et c’est là qu’intervient le libre-arbitre puisqu’elle constate :
« Intéressant, mais pas épanouissant : c’est pas normal ! ». La génération qui monte, ne se contente plus d’une vie aisée, assurée à perpétuité. Une notion très vite l’emporte : celle de l’épanouissement total de soi-même. Elle veut échapper aux schémas ancestraux et passionnée par la relation mets-vins, elle travaille cinq ans dans la restauration. De fil en aiguille de salon en salon, elle rencontre un vigneron de la Bresse, créateur d’un vin qui l’enchante par son authenticité. Celui-ci deviendra son maître de stage lors de l’obtention d’un BTS viticole.
Recherche d’une production authentique
Il faut dire que Caroline s’intéresse avant tout à la franchise d’un vin et non à une production maximale. Elle vise le bio ou dans un premier temps une production des plus naturelles. C’est son maître de stage qui la dirigera vers le Bas-Bugey où il sait qu’un vigneron est prêt à louer 24 ares. Ce dernier est bien connu dans le Bas-Bugey : René Laubez à Andert-Condon au hameau de Gevrin. Le courant entre les deux passe immédiatement et Caroline est séduite par les vignes où poussent entre les treilles marguerites et trèfles : pas de désherbant (et que de la bouillie bordelaise), « la terre sentait bon… ». René lui prête un chaix et arrivée en août, ses premières vendanges s’effectueront fin septembre suivi d’un pressage manuel…
Caroline est aux anges, elle bénéficie d’une solide formation aux mille facettes toutes nécessaires au développement de son projet :
« Je suis parfaitement à ma place, jugée par personne, ni par moi! Je n’ai reçu dans la région qu’écoute chaleureuse et soutien. A présent, je cherche à louer d’autres vignes pour atteindre les 2 hectares… ».
Voilà l’exemple d’une jeunesse actuelle riche d’idéal et bien décidée à incarner leur rêve dans la réalité. Et c’est plus parfait encore quand cet enracinement a lieu en terre bugiste.
+ d’infos : caroline.lededente@gmail.com
Michel Bigoni