Sur le parking du Promenoir le 7 mai, alors que la pluie tombait à flots, 150 élèves de première et de terminale dès 8 heures se sont retrouvés pour afficher leurs revendications. Celles-ci concernaient l’organisation des épreuves du bac face aux conditions difficiles qui ont présidé au déroulement des cours depuis mars 2020.
Le mouvement s’est poursuivi jusqu’à 11 heures en alternant entre déclamations de slogans, flash-mob, et danses… Après une pause de deux heures, les lycéens se sont retrouvés sur le même parking à 13 heures, cette fois moins nombreux jusqu’à 16 heures. Tout s’est déroulé sans débordement, ni incident et la mobilisation fut en tout pacifique comme envisagé.
Ce rassemblement s’est déroulé sous l’impulsion de cinq lycéennes Alexia, Chiara, Maëlle, Fabiana et Auriane, porte-paroles de l’ensemble des lycéens. Un sondage début Mai portant sur plus de 240 lycéens s’était prononcé en faveur de cette journée d’action à près de 90%.
Les revendications seront-elles exaucées ?
Rappelons que malgré les efforts et le dévouement des enseignants et des directions, privilégiant le télé-enseignement souvent saturé et doublé des difficultés rencontrées par les élèves dans leurs familles, le bac ne pourra se dérouler comme en temps normal. D’où les aménagements demandés par les lycéens privilégiant le contrôle continu et la suppression de certaines épreuves, entre autres.
Depuis, quelques mesures parcellaires ont été concédées par le gouvernement adoucissant le système, mais insuffisantes pour la plupart des lycéens. Alexia résume leurs demandes ainsi : « nous souhaiterions que soient privilégiées les notes du contrôle continu pour obtenir un bac reflétant le travail d’une, voire de deux années, dans une situation complexe et complètement inégale entre les lycées ».
Les étudiants ont ressenti un fort désarroi quant à leurs études et à ces instants de vie tronquée trop longtemps passés sous silence.
Michel Bigoni