www.enavoirpourmonradar.com : donnez votre avis sur l’utilisation de l’argent des radars !
La fin de l’année 2023 est marquée par un anniversaire un peu particulier : celui des 20 ans de l’implantation du premier radar automatique de France.
12,5 milliards d’euros de contraventions
L’association ‘‘40 millions d’automobilistes’’ a fait les comptes : près de 4 700 radars automatiques disséminés sur les routes ; 15 millions d’infractions à la vitesse verbalisées chaque année ; 8,2 millions de points retirés des permis de conduire l’an dernier pour des excès de vitesse inférieurs à 20 km/h. Et alors que 68 % des Français se disaient favorables aux radars automatiques en 2006, ils étaient 72,4 % en 2018 à estimer qu’il s’agissait de « pompes à fric ». Et pour cause : en 20 ans, les radars automatiques français ont engrangé la coquette somme de 12,5 milliards d’euros !
Or, à maintes reprises ces 20 dernières années, l’État a démontré sa cupidité bien plus que sa volonté de travailler activement et sérieusement à améliorer la sécurité et l’accès à la mobilité des usagers : « Dès 2004, des élus se sont interrogés sur l’acceptabilité sociale de la manne financière amassée sur le dos des automobilistes avec les radars. On a alors cherché à retracer les recettes, à définir précisément l’utilisation de l’argent et à prouver que toutes les sommes reçues de la répression routière servaient bien exclusivement à financer des missions de sécurité routière. Mais au fil des ans, de nombreuses incohérences et opacités ont été dénoncées, notamment par la Cour des Comptes, qui a considéré que l’objectif de transparence des recettes et dépenses n’avait jamais été atteint et, pire, qu’une partie significative de l’argent des amendes radars ne servait en réalité aucun objectif de sécurité routière (38 %) », relate Philippe Nozière, président de ‘‘40millions d’automobilistes’’.
Redistribuer l’argent au bénéfice des usagers de la route
Cette situation n’est plus tolérable pour les automobilistes, et se traduit symboliquement à chaque vague de contestation sociale par des dégradations commises sur les radars automatiques. La contravention émise par le radar est désormais assimilée à un impôt perçu injustement.
« L’une des conditions pour que le fait de payer une contravention pour un excès de vitesse soit tolérable pour les usagers, c’est que l’argent perçu leur soit en quelque sorte « rendu ». Par le biais de la sécurité routière, d’abord, parce que c’est officiellement l’objectif premier des radars. Par le biais de la mobilité ensuite, parce que de nombreuses entraves à la mobilité des usagers motorisés ont été mises en œuvre ces dernières années. Or, à l’heure actuelle, le compte n’y est pas pour les usagers », estime Pierre Chasseray, délégué général de l’association.
Le site Internet : www.enavoirpourmonradar.com
invite les usagers de la route à s’exprimer sur les dépenses de sécurité routière et de mobilité qu’ils jugent nécessaires pour réduire l’accidentalité routière et améliorer l’accès de tous à l’automobile, à travers des mesures qui pourraient être financées grâce aux contraventions collectées par les radars.
Communiqués de presse du 13/10/23