Lors des journées du salon éphémère de Bugey-expo dans les anciens locaux de la librairie « Entre-parenthèses » rue Saint-Martin à Belley, les artisans présents ont eu le temps de discuter entre eux et de partager leurs ressentis face à la crise engendrée par la pandémie.
Nous avons rencontré entre autres deux exposants qui recouvrent par leurs activités une partie des problèmes relatifs à la hausse des prix des matières premières que sont la pierre et le bois.
Tout d’abord Cédric Lyvet dirigeant d’une société depuis 6 ans établie à Arvière-en-Valromey, spécialisée dans le secteur d’activité des travaux de menuiserie bois et pvc. Puis, Roland Terrier, gérant de la société Terrier-Maçonnerie-du-Bugey, spécialisée dans les travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment. Son effectif frôle la vingtaine d’employés.
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Les deux chefs d’entreprise dans des secteurs du bâtiment parallèles en arrivent aux mêmes conclusions.
Pour le bois et dérivés, les prix ont été multipliés par deux, parfois jusqu’à 80% pour le lamellé-collé… Il faut attendre souvent deux mois pour être fourni en panneaux. La demande américaine aux pays nord-européens en structures maisons- bois, suite à la politique de leur nouveau président, est énorme, ne laissant que les miettes aux pays comme la France. Pourtant la demande augmente suite à la situation générale où les ménages ont économisé et redécouvert la primauté de leurs maisons ou appartements (moins de voyages coûteux par exemple à l’étranger).
Pour la pierre, Roland Terrier souligne que le domaine de la maçonnerie a été moins touché, mais l’approvisionnement en pierres locales a subi des augmentations pouvant atteindre plus de 70%, comme pour les carrières d’Hauteville. Là aussi, les jeux de la spéculation fonctionnent à fond, et des marchés plus avantageux sont privilégiés aux détriments des locaux.
Ils espèrent…
Ils espèrent toutefois tous les deux qu’une nouvelle normalisation des marchés éteindra bientôt cette flambée des prix mettant en péril l’équilibre financier des PME et des foyers.
Michel Bigoni