Une histoire de solidarité
A l’instar de la célèbre maison italienne Gucci, les grandes marques de luxe françaises Yves Saint Laurent et Balenciaga (groupe Kering) se lancent dans la fabrication de masques de protection contre la propagation du coronavirus. Bien avant elles, des petites structures plus confidentielles avaient montré l’exemple sur l’ensemble du territoire français.
Une histoire de solidarité, comme on en connaît dans les moments les plus sombres de notre Histoire…
Lundi 16 mars, alors que la France se confinait, des médecins et des infirmiers, inquiets de voir leurs stocks de masques se réduire comme peau de chagrin, appellent l’usine 1083, qui fabrique des jeans en coton bio à Romans sur Isère, dans la Drôme. Par un concours de circonstances, le cofondateur de la marque, Thomas Huriez, en discute avec un Pierre-Yves Chaumontet, médecin généraliste à Romans sur Isère, qui lui donne la solution : le CHU de Grenoble a édité un patron avec mode d’emploi pour confectionner ses propres masques en tissu. « J’avais vu que l’hôpital de Grenoble recommandait à ses soignants de fabriquer leurs propres masques pour remplacer les masques chirurgicaux en papier, pas les FFP2 », explique le médecin.
« Ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas de machines à coudre. Alors on s’y est tous mis ».
Terminée la confection de jeans, l’atelier fonctionne à flux tendu pour confectionner des masques. Le tissu utilisé provient des chutes de coton des poches. Pour le molleton, des magasins de bricolage ont fait des dons. Des couturières bénévoles de toute la région ont répondu elles aussi à l’appel, déposant leur production à l’usine. Même scénario dans le Nord, où le CHU de Lille, pour faire face à la pénurie, a fait appel aux entreprises textiles de Roubaix et Tourcoing qui ont toutes décidé de se mettre à coudre des masques. Ou en Bretagne.
Bien sûr, les masques en tissu, ce n’est pas l’idéal, ils ne sont pas aussi filtrants que les fameux FFP2. Il faut évidemment les laver après utilisation à 60°C, mais cela protège tout de même. « Le Président Macron a dit que nous étions en guerre, donc nous faisons une médecine de guerre. Et la médecine de guerre, c’est s’adapter à ce que nous avons », rationalise Pierre-Yves Chaumontet.
Si vous aussi vous voulez participer à cette chaîne de solidarité, le tutoriel est disponible sur la page du site : www.1083.fr.
A vos machines !
Fabienne Bouchage, solidaire et aussi en mode «bénévole», Merci !
Masques et couturières solidaires !
Elles s’appellent Dominique, Maud, Isabelle, Agnès, Catherine, Renée, Gutlen…
Elles ont du fil ou/et des tissus, une machine à coudre, un peu de temps, des compétences mais surtout de la générosité. Quoiqu’il en soit les petites mains sont nombreuses et par réseau se regroupent tout en restant confinées.
Bénévoles et généreuses !
Tous les masques sont donnés à ceux qui en ont besoin : ambulanciers, commerçants, pompiers, libéraux, taxis, gendarmes, artisans, policiers, hôtesses de caisses, … Elles se sont unies pour apporter leur contribution. Elles sont organisées : « qui fait quoi », elles échangent sur les réseaux, bref la chaine s’est créée afin de proposer une protection qui rassure.
A Belley c’est Dominique Sillaume, infirmière libérale, qui a sollicité le journal Ballad’Ain car plusieurs réflexions communes de collègues émergeaient afin de fabriquer des masques pour se « protéger ». Un post sur FACEBOOK a aussitôt créé une chaine de volontaires et à l’heure ou nous mettons en page environ 250 masques avaient déjà été distribués (tous les masques n’ayant pas encore été réupérés). Certaines en confectionnent pour les enfants du centre social et ont été remis lundi 6 avril.
Une formidable initiative citoyenne pour une belle chaine humaine.
Vous aussi vous souhaitez contribuer à cet élan de solidarité ?
Envoyez un mail à : info@balladain.fr et nous ferons suivre sur Belley ou Hauteville suivant votre géolocalisation.
Info de la Maison de santé d’Hauteville
« A ce jour 500 masques en tissu ont été réalisés et emballés à l’unité par une trentaine de bénévoles du Plateau. Un grand merci à elles ! »
Et ailleurs…
L’envie d’aider est présente. La crise sanitaire que nous subissons multiplie les initiatives d’entraide et les idées qui en surgissent s’inscrivent dans cet élan de solidarité.
Les dons pour l’hôpital de Belley en sont un bel exemple : « Merci aux commerçants et aux entreprises qui nous soutiennent dans cette période difficile. Merci à Mega Pizza (Belley), à la boulangerie Les 6 merveilles (Belley) et au snack Le Rif de Culoz pour leur générosité… »
Vous aussi vous avez quelque chose à dire, contactez-nous à : info@balladain.fr
Le SNACK LE RIF de Culoz a offert à manger le 22 mars à l’hôpital de Belley … « Pour les soutenir en cette période compliquée ! ». (Photos ci-contre)
Le Snack continue uniquement son activité de restauration à emporter, commandes exclusivement par téléphone au 04 79 87 09 88.