Il fallait toute l’énergie du flamenco et l’incandescence de la bohémienne la plus connue de la littérature pour réchauffer cette froide soirée de janvier… Carmen Flamenco, théâtre musical et dansé, présenté à l’Intégral le 25 janvier dernier, revisite l’œuvre immortelle de Prosper Mérimée et de l’opéra de Georges Bizet, à travers un spectacle aux multiples facettes.
Du fond d’une prison andalouse, à quelques heures de son exécution, Don José conte toute son aventure jusqu’au meurtre de Carmen pour lequel il s’est rendu et va être exécuté. Un homme cassé qui revoit comme en rêve toute son aventure et, autour de lui, virevoltant, chantant, dansant, Carmen et sa bande de musiciens et danseurs. Un mariage entre piano et guitare, chant profond et fulgurances lyriques, entre récit théâtral et fiers combats d’un couple de danseurs, dans la plus pure tradition flamenco.
Carmen flamenco, ou comment faire surgir le « Duende » qui anime la célèbre bohémienne… Quel opéra se prêtait autant que Carmen à des variations et adaptations de ses airs vers l’Art Flamenco ? Aucun. La rencontre de ces deux univers a su conquérir le cœur du public de l’Intégral.
Avec : Luis de la Carrasca (Chant Flamenco) – Magali Paliès (Chant lyrique) – José luis Dominguez (Guitare Flamenco) – Jérôme Boudin-Clauzel (Piano) – Ana Pérez et Kuky Santiago (Danse Flamenco) – Benjamin Penamaria (Comédien).
Fabienne Bouchage