Après 5 mois de travaux, quelques retards compréhensibles vu l’ampleur de la tâche, le cinéma l’Arlequin vient d’être inauguré mi-décembre. Le maire Pierre Berthet accompagné par ses adjoints a coupé le ruban ouvrant sur la haute technologie du monde cinématographique. Oui, cette salle offre désormais tous les atouts nécessaires au contentement des spectateurs les plus exigeants au niveau image numérique, son et confort. C’est d’ailleurs ce dernier point que les élus belleysans ont expérimenté en suivant le directeur de la salle Bernard Roy.
Un film et son réalisateur
Il fallait pour cette inauguration un événement conséquent l’accompagnant. Ce fut la projection du film “Mon garçon” en présence de son réalisateur Christian Carion.
Ce film ne peut être raconté, disons simplement qu’il met en scène un homme éloigné de sa vie familiale et de son enfant et qui apprend que celui-ci a disparu. Il se lance alors à sa recherche à travers un thriller intense, minimal.
Quelques mots sur la genèse de ce film…
Christian Carion, le réalisateur, connaît bien le Bugey qu’il aime, et si le tournage s’est déroulé dans le Vercors il a certainement mûri ce drame à travers les paysages de notre région, c’est du moins ce qu’affirme une de ses collaboratrices.
Le point suivant est rare : son acteur principal, Guillaume Canet, ne connaissait pas à l’avance le scénario ni ce qu’il allait jouer sur « le plateau » le jour même. Le film qui a mûri 15 ans avant de naître n’a été tourné qu’en 6 jours, caméras à l’épaule avec une bonne part d’improvisation dans les dialogues pour Guillaume Canet…
La projection du film à Belley fut suivie d’un échange entre le réalisateur et les nombreux spectateurs assez troublés dans leur ressentis parfois opposés face à ce film qui questionne.
Un « buffet garni » devait clore cette inauguration tant attendue.
Michel Bigoni