Le métier de facteur ou factrice rythme la vie de nos campagnes et villes par leurs passages réguliers avec à la clé le courrier, les colis, ou autres services. Présents par tous les temps, disponibles pour un instant de discussion, d’échanges de nouvelles, le facteur fait partie quotidiennement du proche entourage des familles.
Leur métier de nos jours les voue à une course minutée et nous ne pouvons qu’éprouver du respect devant les exigences de leur travail. Oui, les temps changent, leur métier évolue et d’autres fonctions payantes se greffent à leurs tâches comme le suivi des personnes âgées isolées.
Didier Herman, une longue carrière de facteur
Tout cela pour dire que le départ à la retraite d’un facteur ne passe pas inaperçu. Quelque chose change dans notre quotidien… L’un d’eux très connu et aimé des Belleysans vient de tirer sa référence pour se consacrer à ses loisirs et à l’aide qu’il peut offrir à son entourage : Didier Herman.
Entré en 1985 à la poste de Belley après son service militaire, comme auxiliaire remplaçant de bureau et facteur, il passe très vite le concours officiel. Durant dix ans, il occupe des postes dans la région parisienne, puis à Lyon, et il fait enfin son retour à Belley, comme rouleur. Il sera nommé pour finir sur le poste de titulaire du très populaire et estimé Baptiste Landau (qui fut maire de Conzieu).
Son parcours était vaste, entre autres : la rue de la République, l’avenue de Verdun, la rue Saint-Jean et tout autour…
Nostalgique ?
Aimant son métier, il regrette cependant le temps de ses débuts où de véritables liens d’amitié et d’entraide se tissaient au fil des années. La multiplication des boîtes aux lettres devant les commerces empêche le contact pour de vrai : « Les boites aux lettres ne disent pas bonjour » se plaît-il à dire.. Les personnes âgées à la campagne attendaient souvent le pain ou les médicaments que le facteur amicalement leur apportait !
Une autre époque certes, car les exigences évoluent et malgré tout, il ne garde que de bons souvenirs de sa vie professionnelle.
Et puis, de notre côté, nous ne l’oublierons pas !
Michel Bigoni