Cela ne vous aura pas échappé, nous venons de subir un été très chaud et très sec. C’est le plus chaud depuis 60 ans avec un record de température à Lyon de 40.5 °C, plus qu’à Marseille et Nice ! Et que penser de Lille avec ses 41.5 °C.
Des glaciers qui fondent et la pluviométrie déficitaire, font baisser les nappes phréatiques et l’on prévoit une baisse du débit du Rhône de 40% pour 2050.
Les plantes s’adaptent tant bien que mal en fermant leurs pores pour moins transpirer, les feuilles sèchent pour ne plus évaporer et les racines se développent en profondeur.
Les plus faibles sont la cible d’attaques parasitaires comme les résineux par exemple. On peut évoquer les risques accrus d’incendie dans nos forêts comme on l’a vu récemment du côté de Yenne ? (cf. article dispo ICI)
Paradoxalement ce réchauffement climatique et cette augmentation de concentration en gaz carbonique de l’atmosphère a engendré une augmentation de la production forestière de 30 à 40% depuis 1960. La photosynthèse se faisant par absorption de gaz carbonique et rejet d’oxygène, c’est magique…
Mais cette tendance à la surproduction forestière ne devrait pas tarder à s’inverser par manque d’eau et nous verrons disparaitre nos essences septentrionales au profit d’essences méditerranéennes ou plus exotiques, voir invasives.
Alors, quel avenir pour nos jardins ?
Préparez-vous dès maintenant pour les années à venir, changez vos habitudes en installant un système de récupération des eaux de pluie pour l’arrosage et l’année prochaine paillez massifs et potager avec la tonte du gazon, du broyat de végétaux, des feuilles, etc. Binez les terres à nu, couvrez les semis.
Pour les gazons ne tondez pas trop bas car plus l’herbe est haute plus les racines sont profondes.
La mode est à la réalisation de jardins minéraux avec graviers décoratifs, gabions, dallages, panneaux occultants, plutôt que haies vives, etc.
C’est moins d’entretien et c’est très bien ainsi. Mais rien ne vaut l’ombre des arbres en été et la végétation en évaporant rafraichi son environnement, gardez un peu d’herbe et quelques massifs.
À faire en octobre s’il vous reste un peu de courage :
La taille des haies, pénible mais simple sauf en hauteur.
La taille des arbustes plus compliquée, scie, sécateur, désinfectant…
Prévoyez l’élagage des grands arbres qui ont poussés en silence et qui n’ont plus une taille adaptée à votre environnement
Pensez aux nuisances pour le voisinage, au respect du gabarit routier, des branches dans les réseaux aériens, aux risques de chute dues à leur état sanitaire, à la fissuration des murets de soutènement.
Vérifier la prise en charge par votre assurance d’un éventuel accident matériel ou physique en découlant. Mais avant de grimer sur une échelle pour mutiler inutilement vos arbres ou pire de redescendre un peu trop vite…, faites appel à un professionnel qui saura faire un diagnostic et pourra réaliser la bonne intervention en toute sécurité.
Une dernière tonte pas trop basse et pourquoi pas planter ici et là quelques bulbes de Crocus ou Perce Neige.
Au Potager
C’est la récolte, s’il en reste, des dernières tomates, aubergines, des carottes et betteraves, des potirons, courges, noix et noisettes…
Plantez cassis, groseilliers, framboisiers, aïl, échalotes, bulbes à fleurs et si vous avez un peu de terrain sablonneux et bon coup de bêche, …des asperges.
Ne jetez pas les fruits tombés au sol sur le compost à cause des maladies.
Pour les plantations d’arbres, mieux vaut attendre le mois prochain.
Alors à bientôt !
Gilles Gardoni