Christian, quel menu pour le réveillon ?
Christian Ferrari est une figure locale à Cheignieu-la-Balme et dans toute la région, mais avant d’en exposer les raisons, faisons un bref retour sur ce que fut sa jeunesse… Tout bébé, il fut accueilli à Innimont au restaurant Nambottin, chez « la Nini », sa maman de cœur. En grandissant, il participe comme il se doit, quotidiennement au bon déroulement de la vie familiale liée au restaurant.
Son enfance
Il a gardé de ce temps, un flot de beaux souvenirs relatifs à ce qu’était la vie d’une auberge à cette époque, il y a peu disparue. Une façon de vivre que les jeunes générations ne peuvent concevoir.
C’était le temps des circuits courts et ce qui alimentait la cuisine provenait du village. Et puis, l’épicerie du village tenue par Mme Berlioz fournissait le reste. Christian se souvient qu’on la réveilla à trois heures du matin pour un kilo de sucre !
Le restaurant cuisait trois tournées de pains par semaine au four communal, une le mardi et les deux autres avant le week-end. Ce qui n’empêchait pas le passage des camions de boulangers : Perceveau et Gabillon (pour la petite histoire : un soir tous deux restèrent coincés au village par la neige)…
230 tranches de jambon souvent pour le dimanche, mais il faut dire qu’un repas de banquet était riche de deux viandes et de deux légumes entre autres, et qu’il durait jusqu’à minuit ! Parfois, l’auberge assumait deux services à midi, mais toujours un seul le soir. Et puis, pour la Fête-Dieu, c’était branle-bas de combat !
Christian Ferrari, occupa son premier emploi en 1973 à la fromagerie de Saint-Benoit. Ajoutons qu’il joua avec brio au Rugby.
Le collectionneur
Pour lui, ses collections, c’est un peu garder mémoire des activités humaines au fil du temps qui passe. Cartes téléphoniques, pin’s, briquets et surtout les cartes postales qu’il prête généreusement lors des expositions communales, comme il l’a fait lors des commémorations de la première guerre mondiale. Chaque nouvelle acquisition est un trésor qu’il commentera avec délectation à ses amis. Nul n’est plus savant que lui sur la vie coutumière du bon vieux temps : « En ce temps- là, c’était pas comme… ».
Une idée de menu pour les fêtes ?
Et sa nouvelle passion concerne les Menus, témoignages irréfutables de ce que « manger » voulait dire il y a quelques décennies en arrière.
En ces temps de réveillon, nous allons vous en proposer un qui fut un banquet du mariage de Lucienne et d’André dans les années cinquante.
Bon appétit à tous nos lecteurs et lectrices !
Terrine de caneton Excoffier, Jambon fumé de pays et ses frivolités, gratinée de crevettes aux champignons, langouste à l’armoricaine, cardons à la moelle, poulet de Bresse au porto, salade de saison, plateau de fromages, la pièce montée, la bombe glacée, les fruits de saison…
Michel Bigoni