La polémique autour de la pose des compteurs Linky installés par Enedis (ex GDF-ERDF) pour moderniser le comptage de l’électricité ne cesse d’opposer l’entreprise à de nombreux adversaires à cet aménagement.
Pour ces derniers, cette pose présente une véritable intrusion chez les particuliers en fournissant une base de données sur la vie privée de chacun. Autre sujet de discorde : l’impact sur la santé de la technologie utilisée pour faire fonctionner les compteurs Linky avec l’exposition aux champs électromagnétiques émis.
Les avis divergent suivant les deux parties en présence. Une aventure vécue par Alain Pasqualin, démontre assez bien les conséquences de cette controverse quant aux droits des uns et des autres.
Alain Pasqualin, 68 ans, retraité, habitant Belley, ancien conseiller municipal, très intéressé par l’écologie et l’avenir de la planète est opposé à la pose des compteurs Linky. Il reprend à son compte les arguments exposés plus haut :
« Je suis hostile au compteur Linky pour plusieurs raisons : c’est une hérésie économique et environnementale de remplacer 35 millions de compteurs en état de marche par ces nouveaux compteurs, dans tous les cas, c’est l’usager qui payera sans amélioration de la qualité de service. Au nom également du principe de précaution contre la prolifération des ondes électromagnétiques. Au nom enfin du respect de la vie privée contre le flicage généralisé ».
L’affrontement de deux avis opposés
Son père décédé, sa mère hospitalisée, il s’est rendu le 30/11 à leur maison actuellement inoccupée à Artemare (hameau de Cerverieu). En arrivant il constate que, en haut des marches qui conduisent à l’entrée, un jeune homme est installé sur le perron et « bricole » le compteur électrique situé contre le mur. Il lui demande ce qu’il fait et il lui est répondu qu’il change le compteur et installe le Linky. Alain Pasqualin lui répond qu’il n’en est pas question et que l’ancien compteur fonctionne très bien. Le jeune employé lui rétorque que c’est obligatoire. Le Linky est déjà installé, mais pas raccordé, il n’y a donc plus d’électricité dans la maison. Écoutons le principal intéressé raconter lui-même la suite de cette altercation…
« Je l’accuse alors de violation de domicile vu qu’il a emprunté les escaliers de la maison et est installé sur le perron sans l’autorisation des propriétaires. Il a même déplacé des objets qui s’y trouvent et ouvert le coffret renfermant le compteur. Il me dit que le compteur étant accessible de l’extérieur, il a le droit. Je lui réponds qu’il y aura dépôt de plainte et lui redemande de remettre le compteur d’origine. Il me dit qu’il va appeler son chef, ce qu’il fait. J’entends la conversation, le chef lui fait préciser où se trouve le compteur puis demande ce que je veux ».
Il confirme sa volonté que le compteur initial soit remis en place.
L’apaisement final et moralité
Après quelques minutes l’employé lui présente plusieurs fois ses excuses et procède à la remise en place de l’ancien compteur. Tout semble fonctionner. Avant de partir, le jeune homme lui explique que sa fiche de travail indiquait que le compteur était accessible de l’extérieur et qu’il n’avait jamais eu l’intention de s’introduire illégalement chez lui. Alain Pasqualin lui signifie que l’incident est clos, mais qu’il devra en tenir compte à l’avenir. Laissons-le tirer lui-même la leçon de cet événement :
« C’est totalement le hasard qui a fait que je me trouve là à ce moment. Sinon nous n’aurions jamais su que le compteur avait été changé tant que nous n’aurions pas eu à ouvrir le coffret le protégeant. Quand on constate une intervention pour changement de compteur ( et qu’on s’y refuse évidemment ) on peut s’opposer fermement et on peut gagner. Si l’intervenant met un pied sur votre propriété menacez-le de déposer plainte pour violation de propriété, il n’aimera pas ».
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Lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=Yr25BTAghRU