Marignieu vient de perdre son artiste, son artisan, son potier à la renommée internationale : Jacques Bro.
Personnalité discrète, attentive à tout, il cumulait tous les dons, évidemment ceux attaché à son art, mais aussi à la photographie. Pilote, il aimait survoler sa région, et faire partager sa passion à ceux qu’il aimait. Situé à côté du domaine Angelot, il participait pleinement à la vie de Marignieu.
Sylvie, son épouse, artiste peintre aime créer des œuvres à dimension légendaire, comme l’amour qui les liait et les liera pour toujours.
Un parcours hors du commun
A 16 ans, Jacques Bro commence à travailler dans un atelier de poterie de Vallauris. C’est le début d’un long voyage… Il entre à l’atelier Madoura, y exécute des reproductions d’œuvres de Picasso au contact d’Yvan Oregia, le décorateur choisi par le maître lui-même pour décorer ses Editions. Il enseignera à l’école des Arts du Feu de Vallauris. Il rencontre entre autres des potiers chinois, comme iu Zhong avec qui, lors de sa venue à Vallauris, expose des œuvres communes avec lui.
Jacques Bro ouvre alors un atelier personnel à Vallauris, et travaille notamment avec le designer Pierre Charpin. Ils réalisent alors une série de pièces de table qui sont exposées à la galerie Kréo à Paris.
Et après une dernière grande exposition dans la galerie du céramiste Roger Collet, il choisit avec son épouse de quitter la cité des potiers et de déplacer son atelier à Marignieu, dans le Bugey (Ain).
Un grand vide
Une pièce maîtresse, irremplaçable sur l’échiquier bugiste vient de disparaître, mais il nous reste ses œuvres à garder précieusement dans nos demeures.
Le journal présente à Sylvie, à ses enfants et ses proches nos pensées affectueuses.
Michel Bigoni