Visiblement, l’ancien maire de Belley est révolté pour lui-même et son équipe par le procès qui lui est fait aujourd’hui : « On veut m’éliminer de la vie politique du secteur pour la simple raison que j’ai commis le crime d’avoir repris la mairie de Belley en 2008 après des décennies de gestion de droite… La rancoeur est tenace… La victoire de la droite n’a pas été un triomphe, il ne s’en est fallu que de quelques dizaines de voix, et si l’effet Hollande négatif en son début de mandat n’était pas intervenu, nous serions toujours la majorité… »
Pour Jean-Marc Fognini, c’est la ville tout entière qui est prise en ôtage par la municipalité d’aujourd’hui…
« Après de longues années d’immobilisme, tout était à faire, à rattraper ».
Sa municipalité dit-il a créé de nouveaux services, de nouveaux lieux de vie, notamment culturels et sociaux-économiques. « L’heure était propice avant les restrictions budgétaire de l’état et des banques : “Aujourd’hui, ce que nous avons fait ne serait plus possible ».
Alain Pascalin, présent, souligne le fait que certes, peut-être trop de choses ont été réalisées, alors que des dépenses imprévues s’ajoutaient aux programmes lancés, mais que jamais la situation budgétaire belleysanne n’a été en péril, telle qu’elle est décrite aujourd’hui.
Cela fait 20 ans qu’aucune hausse d’impôt n’a été votée, et c’est une faute qu’il reconnaît à la municipalité de Jean-Marc Fognini et à celle de son prédécesseur Jean-Claude Travers : « Depuis 20 ans nous aurions dû augmenter chaque année les taxes de 0,5 à 1%, car n’oublions pas que nous sommes à peine à 60% d’imposition locale par rapport à la moyenne nationale pour les villes de semblable importance ».
A la question posée à Jean-Marc Fognini : « Mais si vous étiez encore aux “manettes” aujourd’hui, que feriez-vous ? » Il répond :
« Nous aurions assumé un mandat de gestion. L’augmentation des taxes d’habitation et foncières n’auraient été que de 20% : elle est incontournable. Nous aurions réalisé 7% d’économie de charge de fonctionnement. Plusieurs départs à la retraite et contrats non renouvelés au niveau du personnel. Vente des abattoirs (250000 euros). Nous pensions aussi ne plus organiser les journées du goût qu’une fois tous les deux ans. Baisse des subventions à L’Intégral. Contrat d’énergie revu à la baisse. Nous aurions reçu les bénéfices de fonctionnement de L’espace multi-culturel Robert-Rameaux… Nous évaluons cet ensemble de mesures à 753000 euros, équilibrant ainsi le budjet 2015-2016… »
Un programme immédiatement jugé très insuffisant par la majorité d’aujourd’hui…
Rendez-vous donc au conseil municipal du 9 mars où les décisions budgétaires seront prises.