Nostalgie quand tu nous tiens…
Mais où sont les petites gares d’antan, celles qui donnaient des airs de grandes villes aux gros villages qui les abritaient ?
Recherches vaines : une marée qui n’en finit pas de descendre emportant les services et les bâtiments publics vers les grands centres urbains, n’a rien laissé de celles-ci, si ce ne sont que quelques murs à l’abandon. Par contre, les bâtiments de la vaste gare de Rossillon, grâce à un achat privé demeure dressée dans toute sa majesté.
Exposition sur la gare
Georges Bouvier présentant sur les lieux mêmes la gare.
Georges Bouvier, maire de la commune, occupa un emploi de cadre à la SNCF, a présenté dans le cadre de la journée du patrimoine consacrée aux réseaux, l’historique de la gare. Ce fut un tel succès qu’il vient juste d’achever les présentations aux nostalgiques des trains et des gares d’antan.
140 ans d’histoire…
La gare de Rossillon est située sur une ligne qui relie l’axe Paris-Lyon- Marseille à l’axe Genève- l’Italie. Ce trajet par la Cluse des hôpitaux a été préféré à trois autres et c’est le 7 mai 1857 que le premier train s’arrête dans la commune. La gare possédera une voie de garage qui permet de retirer du trafic un train de marchandises lent pour libérer le passage à un train de voyageurs rapide. Un souterrain permet alors aux voyageurs dans ce cas-là de passer sur le quai 2.
L’impact de la gare sur l’emploi ?
Le passage à niveau fonctionne comme la gare sur le principe des 3/8 (24h sur 24) donc 5 emplois… La gare en elle-même, sur ce schéma emploie 5 personnes dont un chef de gare aux multiples fonctions… Et puis parallèlement, fonctionne une brigade des voies, poseurs de rails avec un chef de brigade et d’une dizaine de travailleurs. Voyez l’impact sur l’emploi !
Imaginez que 16000 voyageurs par an empruntaient cette gare au temps de la Shappe de Tenay !
Beaucoup de dates essentielles seraient à citer, mais disons que celles-ci aboutissent à la suppression des arrêts de tout train en 1996…
Michel Bigoni