Depuis le 15 juillet 2014, les établissements et professionnels de la restauration doivent indiquer de manière visible par tous les consommateurs la mention « Les plats « faits maison » sont élaborés sur place à partir de produits bruts ».
Attendue depuis longtemps, la loi n° 2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation devait permettre de distinguer la cuisine d’assemblage, élaborée à partir de préparations industrielles, de la cuisine confectionnée à partir de produits bruts, comme on le fait traditionnellement dans une cuisine. Quand on sait que 75% des professionnels du secteur s’approvisionnent chez Metro, autant dire que le décret d’application était attendu avec fébrilité…
Un plat « fait maison » est un plat élaboré sur place, à partir de produits bruts. Des produits, déterminés par voie réglementaire, qui peuvent avoir subi une transformation : tranchés, coupés, broyés, hachés, nettoyés, désossés, dépouillés, décortiqués, taillés, moulus ou broyés, fumés, salés, réfrigérés, congelés, surgelés ou décongelés…
Pour le consommateur, cette mention répond « à un besoin de transparence et d’information », estimaient les ministres Sylvia Pinel et Benoît Hamon, alors ministre de l’artisanat et du commerce et ministre de la consommation, dans un communiqué commun du 29 janvier 2014.
Pour les professionnels, restaurateurs comme traiteurs, la mention « fait maison » identifie les plats élaborés par le cuisinier et valorise ainsi son métier. Le logo ci-contre doit être placé de manière visible sur les supports d’information (menus, cartes, site internet…). Le consommateur français y sera-t-il sensible ?
Fabienne Bouchage