C’est un beau voyage dans les souvenirs d’un « ancien » qui veut taire son nom, mais qui sera vite identifié lorsque nous vous dirons qu’il est de Pugieu et qu’il adore évoquer le passé de son village…
Le sujet évoqué est celui d’un canal et de l’utilité qui a présidé à sa création. Nous ne voulons pas ici faire œuvre d’historien, mais être simplement le témoin d’une écoute pouvant rappeler des données aujourd’hui oubliées.
Pourquoi ce canal ?
Il s’agit d’un canal qui part du Furans au niveau du cimetière de Pugieu pour s’en retourner à cette rivière 300 m plus bas. Écoutons ce Monsieur (dont vous avez sans doute reconnu l’identité) :
« A quoi a-t-il servi ? Alimenter une scierie ? C’est faux ! Une minoterie alors ? C’est faux ! Je vais rétablir les faits. A cette époque où il fut creusé, les engrais que l’on connaît aujourd’hui n’étaient pas encore en usage, aussi, pour faire pousser l’herbe et autres végétaux, les propriétaires ont créé ce canal pour que les eaux viennent fertiliser les près qui nourrissaient leur bétail…
La famille Janin a créé une dérivation pour irriguer sa propriété qui est le pré de la Sauge, alors près de la maison Claire Agniel, aujourd’hui appartenant à la famille Plottin. Un descendant Brillat-Savarin a fait de même, sous « Les Roches » du côté Chavillieu.
Le petit canal a aussi alimenté plus tard une soierie et surtout, ce qui semble vraiment aujourd’hui oublié : une blanchisserie. Cette dernière fut créée par Mr Tussiot et servait entre autres à laver le linge des militaires du 133e régiment d’infanterie de Belley ! L’eau était soutirée du canal par un bélier hydraulique. Une chaudière avait également été installée pour cette entreprise ».
N’est-ce pas là un joli plongeon dans le passé ingénieux de nos ancêtres, en partie oublié ?
Quant à cet « ancien », nous avons glissé un indice dans ce texte…
Michel Bigoni