Longtemps regardée de travers de par sa haute teneur en graisses saturées, l’huile ou graisse de noix de coco a recouvré ses lettres de noblesse. On la trouve dorénavant dans les rayonnages de toutes les boutiques bio et même dans la plupart des supermarchés. Cette tendance accompagne une prise de conscience plus générale sur les vertus de ce fruit tropical dont la vente de produits dérivés monte en flèche. Certains affirment même qu’elle aurait toutes les vertus…
La noix de coco est un fruit singulier.
Sur l’arbre, elle pousse en régimes, composés de 10 à 20 fruits de plus de 1kg chacun. Originaire de Mélanésie, c’est Marco Polo qui la ramena en Europe et la baptisa « fruit du pharaon » ; il la décrivit alors comme : « un fruit délicieux, blanc comme le lait et doux comme le sucre ».
Cueilli vert, le fruit est recouvert d’une coque marron caractéristique, dure et couverte de fibres.
Petit rappel : la noix de coco est un fruit « oléagineux », puisque les lipides représentent plus de 35% de la partie comestible du fruit, lorsque celui-ci est consommé frais. C’est donc un fruit très énergétique, avec près de 350 kcal pour 100g !
90% de ces lipides sont constitués par des acides gras saturés. On en tire l’huile – ou graisse – de coco (dite « huile de coprah »). Cette huile, liquide à partir de 25-27 °C, est solide à une température inférieure et forme alors une pâte blanche de saveur assez neutre, stable à l’air et à la chaleur. C’est une excellente alternative au beurre et à l’huile de palme.
Comme nombre de récentes études l’attestent, la noix de coco a de multiples vertus, en particulier dans le traitement des cancers et de la maladie d’Alzheimer. Les populations des îles du Pacifique comme les Tokelauans (dont les apports caloriques se font à 56% sous forme de graisse, dont 90% d’huile de noix de coco, ce qui en fait les plus gros mangeurs de graisse au monde !) et les Kitaviens (en Mélanésie) présentent très peu de maladies cardiovasculaires. Car la noix de coco contient des graisses saturées à chaîne moyenne, qui ont un métabolisme rapide dans l’organisme et n’empruntent pas les voies habituelles des autres lipides.
Faut-il pour autant remplacer toutes les graisses alimentaires par de l’huile de coco ? Non, bien sûr, mais pour des effets optimaux, elle pourrait remplacer 30 à 40% de vos graisses habituelles.
En plus d’être saine et délicieuse, la noix de coco est un stimulant du système digestif ; diurétique et laxative, elle aide également à lutter contre la maladie de la dengue. Son lait est très diurétique et idéal pour chasser la rétention d’eau, sa pulpe est riche en magnésium, calcium et phosphore et contribue à fortifier les ongles, les cheveux et les dents. En Asie, on lui prête même des vertus aphrodisiaques…
Fabienne Bouchage