Un chemin, ce n’est pas une piste de stade où l’on s’époumone pour aller de plus en plus vite, un chemin, c’est vivre une expérience intérieure à la découverte d’un état d’être toujours plus épanoui.
Nous vous en présentons un : le parcours le plus simple d’environ 3 heures aller-retour pour marcheur-contemplateur paisible. Mais ce parcours, vous pouvez le diversifier, le pratiquer à votre gré.
Un parcours aisé
Laissez votre voiture au parking du jeu de boules de Colomieu et dirigez-vous sur la droite au bout du village, jusqu’à la croix. Prenez le chemin de la Couille et restez-lui fidèle, bétonné ou pas, sans prendre de bifurcations. Et cela, jusqu’au sommet de pente douce où une pancarte bien voyante vous indiquera « la roche trouée et lac d’Armaille ». Au fil de vos pas, ce fut une douce préparation à ce qui suit où ce ne sera que ravissements, traversées de luminosités différentes, de sous-bois enchantés qui vous combleront de quiétude.
La trouée de Corne-Boeuf avant le lac
A mi-chemin, une pancarte vous invitera à un court aller-retour à la Roche trouée dite de Corne-Boeuf. C’est un petit tunnel naturel en forme de serrure ouvrant à n’en pas douter sur une autre dimension, la cinquième, n’est-ce pas ?
Retour au chemin et à sa féerie, jusqu’au lac d’Armaille avec ses 16 hectares en période de hautes eaux et son guère plus d’un hectare en été… Un lac hors du temps, reposant sur un lit d’argile magnétique, réservé aux promeneurs conscient de la beauté du lieu et donc de leur propre beauté intérieure.
Baignade interdite, pêche privée, mille richesses environnementales qu’il serait sacrilège de meurtrir.
Enfin le retour facile en été aux basses eaux, mais intense intérieurement comme l’aller sur ce chemin, petit modèle de celui de Compostelle, car aujourd’hui, ici ou ailleurs, tous les chemins mènent à la sérénité.
Michel Bigoni