Le temps semble passer de plus en plus vite : à peine le jour est levé que les heures commencent à défiler comme du sable entre les doigts. Cela pour vous dire que la vie quotidienne pour les gens d’un certain âge s’enfonce dans le passé sans laisser de trace le plus souvent. Aussi, pour reprendre un vers d’une chanson de Jean Ferrat : « On ne voit pas le temps passer… ».
Ainsi, les gens simples ne portant pas pour nom Brillat-Savarin, et dieu sait s’ils sont légion, emportent avec eux ce que furent les peines et les charmes de leur existence, faute de chroniques écrites…
Parlons des fêtes d’un temps pourtant pas si lointain : prenons l’exemple en Bas-Bugey du secteur entre Saint-Germain-les-Paroisses et Arbignieu avec Ambléon, Crapéou, Conzieu, Colomieu, Prémeyzel par exemple où se déroulait (comme ailleurs) un flot nourri de festivités : pas un mois sans que la convivialité d’alors ne réunisse les villageois au coeur de retrouvailles légendaires.
Appel à vos souvenirs
Ainsi, en exemple, un de ces moments choisi parce qu’il va nous conduire brinquebalant au document qui a inspiré cet article. Au moment des crêpes, à Ambléon, un char tiré par le trac-teur de Bébert, parcourait le village et les villages alentour. Sur le char : un réchaud où les crêpes étaient dorées avant d’être vendues ou échangées contre une collation à la population. Quarante ans en arrière seulement, une joyeuse épopée qui aujourd’hui affolerait maints ser-vices et surtout ceux de la sécurité routière ou sanitaire. Pourtant, jamais le moindre pro-blème…
Arrivons à cette carte postale montrant le « Tracassin de Saint Germain-les Paroisses » prêtée par Christian Ferrari de Cheignieu, grand maître en ce domaine. Un peu le même principe que le char d’Ambléon, mais personne ne se souvient, vraiment de la raison d’être de ce « tracassin ». Certains parlent du carnaval de Belley, d’autres d’un mariage, quelques rares témoignages évoquent à son propos un incident plus embarrassant, mais en tout oublié
Quelqu’un peut-il nous éclairer ?
Michel Bigoni
Aussi, Ballad’Ain, votre journal, recueillerait volontiers vos récits relatifs au temps passé avant que l’oubli passe son éponge sur eux. N’hésitez pas, vos témoignages, si anodins soient-ils, contribueront à la mémoire d’un temps devenu inimaginable aux nouvelles générations.
Contacter Michel : michel.bigoni@gmail.com