Le jardinage traditionnel accorde une grande importance à la lune. Si l’on en croit le savoir des « anciens », certaines périodes seraient plus favorables que d’autres selon que l’on veut semer, planter, ou abattre un arbre.
Difficile de se prononcer sur la validité de ces recommandations qui, transmises oralement durant des siècles, ont pu être largement déformées ; par ailleurs, aucune explication n’est universellement admise, et la science peine encore à confirmer cette influence réelle de l’astre lunaire.
Il n’empêche. Apprentis jardiniers ou jardiniers confirmés, vous êtes nombreux à suivre le cours de la lune pour effectuer vos travaux, convaincus de son rôle dans la réussite de vos cultures.
Quelques rappels pour comprendre de quoi l’on parle. La lune possède deux cycles principaux :
– Le cycle lunaire périodique, correspondant au temps nécessaire à la lune pour faire le tour de la Terre (un peu plus de 27 jours). Sa trajectoire n’est pas tout à fait identique à celle du soleil, et par rapport à cette dernière, elle monte (lune montante) puis descend (lune descendante) régulièrement.
– Le cycle lunaire synodique, celui que tout le monde peut observer, celui des phases de la lune. Sa durée correspond au temps qu’il faut à la lune, dans sa rotation autour de la Terre, pour rattraper le soleil. Sa durée est d’environ 29 jours.
La tradition recommande donc de faire certains travaux en lune croissante, et d’autres en lune décroissante.
– En nouvelle lune et pleine lune (lune croissante) : semis et plantations des plantes en sols pauvres, greffage des arbres, plantations des arbres fruitiers, coupe du bois de chauffage, récolte des herbes médicinales, des légumes racines, des légumes fruits.
– En lune décroissante : semis et plantations des plantes à bulbes, des légumes qui craignent la montée en graine (pois, haricots…), taille des arbres vigoureux, élagage, prélèvement des greffons en hiver, récolte des fruits et légumes bulbeux, vendanges, moissons. La période de la pleine lune est généralement déconseillée pour les semis.
L’influence lunaire n’est sans doute pas le seul facteur dans la réussite ou l’échec des cultures. L’état du sol, sa fertilité, la qualité des semences et le respect du cycle de culture de chaque variété sont des paramètres à ne pas négliger.
Bonne chance à tous les jardiniers !
Fabienne Bouchage
Source : Le guide Terre Vivante du potager bio, Editions Terre Vivante.