Le général de Gaulle lors de l’inauguration en 1956 du monument à la mémoire des morts du maquis de l’Ain prononça cette phrase : « les hommes d’ici ne sont pas de ceux qui s’aplatissent ».
En effet, le département de l’Ain fut un des lieux de la Résistance le plus actif de notre territoire. Nulle intention de proposer dans cet article et ceux qui suivront une étude historique mais de brosser un portrait rapide pour les jeunes générations surtout de ce que fut cette Résistance près de chez nous à ses débuts tout d’abord : l’héroïsme de leur région.
A l’origine
Au printemps 1943, Henri Petit, alias Romans, connu sous le nom du colonel Romans-Petit, est chargé de gérer les camps de réfractaires au STO (service du travail obligatoire pour soutenir l’effort de guerre des Nazis). Pour limiter un regroupement trop important, cible facile de l’ennemi, il les disperse dans différents camps de fortune. Il entreprend alors de transformer ces rebelles en combattants et crée les premiers maquis de l’Ain. Pour les encadrer, il fonde une école de cadres du maquis dans la ferme des Gorges située entre Montgriffon et Aranc. Romans-Petit devient le chef de la Résistance dans l’Ain.
L’organisation des maquis
Pour faire simple, le département était divisé en groupements dont le groupement Sud qui lui-même était divisé en sous-groupement dont le C3 du Valromey et les alentours de Virieu-le-Grand commandé par le lieutenant Maurice Morrier alias « Plutarque ».
Ce secteur C3 parallèlement à trois compagnies comme celle du col de Richemond, se répartissait en une douzaine de « Trentaines » (30 combattants). Citons quatre de celles-ci autour de Belley : Cuzieu-Chazey-Bons, Culoz, Brens, Glandieu respectivement commandées par A. Bigoni, Frachet, Bordonnat, Favre…
Nombreuses et dangereuses furent leurs missions (coupures de voies-ferrées, barrages, attaques de postes allemands…
à suivre…dans une prochaine édition !
Michel Bigoni