LETTRE OUVERTE
« Vous avez des choses à dire ?
Mesurez vos propos et envoyez nous vos infos à : info@balladain.fr ou à déposer dans la boite aux lettres (devant l’agence Ballad’Ain, 16 rue Lamartine – 01300 Belley) ».
C’était BELLEY
« Adieu mes amis Evelyne et Jean-Marie, boulangers rue Saint Martin, adieu mes belles et gentilles fleuristes de l’Arrosoir ; adieu ma jolie primeur aux Petits Oignons, adieu ami Codex qui me répare « gratos » mes lunettes que j’ai cassées : adieu mon boucher sympa de la place de la Victoire, adieu marché du samedi. Adieu Belley.
Tu es cependant ma ville, Belley. Je fus cancre à Lamartine, fin des années 40, début 50. J’ai chanté à la cathédrale Saint Jean Baptiste, je fus bien plus tard l’un des fondateurs de l’Ucab, avec Paul Decroze et Max Mosier. Je voulais voir prospérer ma ville, même si mon commerce était en proche banlieue.
Nous avions une ville animée, joyeuse et accueillante. Les chalands de tout le bassin – 35 000 habitants – apportaient leur argent dans nos commerces qui employaient vendeurs et vendeuses, livreurs, comptables etc. sans compter les médecins, infirmiers et officines diverses.
Un jour des « imbéciles instruits » ont comploté pour tuer Belley. Facile, ils en étaient les édiles. Grandes surfaces à toutes les entrées de la ville, stationnement payant chichement mesuré par des parcmètres. Toutes mesures ne demandant pas d’imagination, mais hautement mortifères pour le commerce de la ville.
Les magasins du centre-ville ont périclité et fermé, la Grande rue est déserte, Belley se meurt.
Les nouveaux édiles vont « investir » pour réhabiliter la ville. Riche idée, l’argent du contribuable va tenter de réparer ce que des irresponsables ont détraqué.
En attendant, je pleure sur ma ville, et j’ai traversé le Rhône pour trouver à Yenne des commerces et une maison de santé sans parcmètres et tout aussi accueillants. »
G. G.