Une idée « vieille comme le monde » fait aujourd’hui, et de façon très sérieuse, son come-back dans le milieu de la recherche et du jardinage. Un engrais gratuit, en abondance et à portée de main, voilà qui devrait faire dresser l’oreille de tous les jardiniers économes et/ou sensibles à l’écologie ! Cette source de fertilité providentielle, n’est autre que l’urine… L’urine, comme engrais au jardin ?
Pas très ragoûtant, a priori, et pourtant…
L’urine contient les principaux nutriments nécessaires au développement des plantes ; un litre d’urine contient environ 6 g d’azote, 1 g de phosphore et 2 g de potassium. C’est donc un engrais équilibré à action rapide, riche en azote.
Si des centres de recherches s’intéressent depuis un certain temps à la valorisation de l’urine en production agricole et proposent déjà des conseils pratiques à destination des agriculteurs, on a peu de références concernant son application pour le potager.
D’après les (rares) experts, la bonne dose se situerait entre 1 et 3 l /m2 durant la saison. 1 litre d’urine /m2 correspond aux besoins des plantes les moins gourmandes (salades) ; les plantes plus gourmandes (tomates sous serres) pouvant accepter des apports situés entre 4 à 5 l d’urine.
Un préalable nécessaire : bien amender le sol avec un compost mûr (ou autre amendement organique). Ensuite, l’urine peut être apportée pure ou diluée avec de l’eau.
4 à 6 applications au cours de la saison permettent ainsi d’appliquer la dose nécessaire aux cultures. Dans tous les cas, stoppez la fertilisation 1 mois avant la récolte.
Pour les plus sceptiques, ou les moins audacieux, des alternatives existent : l’eau de cuisson des œufs est un très bon engrais une fois refroidie. De même, lorsque vous changez l’eau de votre aquarium, pensez à en arroser vos plantes…
Source : www.gerbeaud.com
•L’urine de l’or liquide au jardin ; guide pratique pour produire ses fruits et légumes en utilisant les urines et compost locaux, Renaud de Looze, éditions Terran.
•Conseils pratiques pour une utilisation de l’urine en production agricole, publication du Stockholm Environnement Institute, mars 2011.
Fabienne B.