Parallèlement à La sainte Agathe veillant principalement en pays bressans et bugistes sur les femmes le 5 février de chaque année, il manquait un saint pour accompagner les hommes durant ce temps.
Or une troupe d’amis de Rossillon autour de Christian Bouvier, président du comité des fêtes, réfléchissaient au choix de ce saint protecteur lorsque ce 24 février (il y a de cela quelques années), quelqu’un eut l’idée de regarder quel était celui du jour.
Il s’agissait de saint Modeste !
Vraiment le hasard, aidé par quelque entité céleste, avait choisi le saint le plus adapté à incarner la gente masculine. D’abord un saint qui n’ait pas eu à subir les douleurs du martyr, comme en souffrit Sainte Agathe, quelque-part c’était rassurant, car tout le monde sait bien que les hommes supportent moins la douleur que les femmes…
Et puis ne sont-ils pas tous porteurs de cette qualité suprême qu’est la modestie ?
Voilà, ayant trouvé leur saint, une tradition pouvait naître enfin.
Et lorsque les siècles auront passé, Rossillon restera à l’origine de celle-ci, une référence de plus à accrocher à la gloire de ce village ! Plus prosaïquement : cette année la sainte Agathe et la saint Modeste ont été fêtées à deux semaines près dans le même nouveau restaurant de Rossillon.
Terminons par ce joli mot de Charles Pinot Duclos : “La modestie est le seul éclat qu’il soit permis d’ajouter à la gloire”.
Michel Bigoni