Un toutou tout-mignon assis sur les toilettes. Juste à côté, une légende regrette : « Idéalement ça devrait se passer comme ça ! ». Bien sûr, mais c’est loin d’être le cas ! Et, histoire de bien enfoncer le clou, une crotte montée sur pattes brandit une pancarte :
“Trottoir pas crottoir”.
A Nice, on tente donc l’humour pour rappeler à l’ordre les maîtres qui laissent leur fidèle compagnon « s’oublier » sur le domaine public. Canisettes, distributeurs de sacs… Force est de constater que dans toutes les villes, le geste n’est pas encore automatique. Certains maîtres auraient même rétorqué qu’ils payaient des impôts et qu’ils n’avaient pas à ramasser… Or, ne pas ramasser une crotte de chien est un acte d’incivisme qu’il faut non seulement déplorer, mais contre lequel il faut aussi lutter.
Certes, les systèmes pour les particuliers sont souvent désagréables d’utilisation et polluants pour l’environnement.
Alors, comment être efficace ?
Impossible de placer un policier derrière chaque lampadaire !
En parlant de lampadaire… Brian Harper a 66 ans. Cet écologiste convaincu était lassé de voir les trottoirs de sa petite commune de Malvern, dans le Worcestershire, recouvertes de déjections canines. Or, il savait que ces déjections pouvaient avoir de la valeur si elles étaient proprement valorisées en énergie.
Alors il y a trois ans, il s’est mis en quête d’un procédé qui rendrait ces crottes de chien utiles à la communauté, et il a reçu un financement public pour le développer.
En novembre dernier, son invention a enfin été mise en application dans sa commune de Malvern : un lampadaire qui fonctionne au gaz produit par la décomposition des crottes de chien !
Une idée lumineuse, n’est-ce pas ?
Le fonctionnement est très simple : les promeneurs ramassent les déjections de leur cher toutou puis les mettent dans une petite trappe verte au pied du lampadaire et font tourner une manivelle.
Cette matière organique descend dans un « digesteur anaérobique » où elle est ensuite décomposée par des micro-organismes qui la transformeront en méthane et en engrais.
Le méthane sera ensuite utilisé pour alimenter le lampadaire à gaz… et produire de la lumière pour éclairer des rues désormais très propres !
Chers élus, à qui le tour ?
Fabienne Bouchage
Source : https://www.franceinter.fr/emissions/l-esprit-d-initiative/