La vie reprend ses droits goutte à goutte, certes pas comme un torrent fringant et abondant ! La vie économique, commerciale, sociale et autre souffre encore… Mais penchons du côté de l’espoir en écoutant la respiration profonde de notre société à travers la vie culturelle et festive. N’est-ce pas : la fête et la création sont aussi nécessaires à l’humanité que le pain quotidien, sans elles, j’allais écrire « sans ailes », l’étouffement nous gagnerait et la société s’écroulerait. « Du pain et des jeux pour le peuple! » proclamaient les empereurs romains, certes pas avec de très bonnes intentions, mais cet adage reste au fond une nécessité.
Au fil des semaines
Quelques petites lueurs commencent à folâtrer autour de nous : ici une exposition de peinture, là un concert en plein air, la joie de parcourir une manifestation. A Belley, le marché bat son plein enjoué par les animations hebdomadaires retenues par la municipalité. D’ailleurs, des musiciens autonomes viennent parfois s’adjoindre à elles.
Que citer de bien marquant dans cette renaissance sans risquer des oublis regrettables ?
A Assin, Virieu-le-Petit, impasse du four, naissance d’un lieu d’exposition impulsé par Chloé Colin avec l’exposition des œuvres de Stéphanie Caldy entièrement nourrie du silence puissant de la nature. L’inauguration fut marquée par une performance corporelle de jeunes acrobates accompagnés par le compositeur sonore Ya. Intéressant parce qu’il y a là modèle à suivre.
La superbe exposition de Valérie Tournemine au château de Champdor.
Des événements en l’honneur des vins du Bugey avec les portes ouvertes au caveau Angelot (Photo ci-contre) et une promenade gustative dans les vignes du Manicle avec le caveau bugiste.
Des événements festifs avec le lancement du trimaran de Rémy de Lorenzi, construit de ses mains sur le plan d’eau de Massignieu de Rives en présence d’une soixantaine de ses amis…
Voilà, la vie renaît dans des conditions sanitaires respectées mais où la peur qui nous harcèle cède la place à la joie du cœur.
Michel Bigoni