Un assiste progressivement à une désertification de nos campagnes. En 15 ans, le nombre de boutiques fermées a presque doublé et une commune sur deux n’a plus de commerce. Pour revitaliser le secteur, une société immobilière du nom de «Villages vivants», née à Crest dans la Drôme en 2017, rachète des boutiques vides dans les villages ou au cœur de petites villes pour y installer des activités innovantes.
Apres les avoir rénovées, elle les loue à des loyers préférentiels à des porteurs de projets proposant essentiellement des activités à fort impact social. Il s’agit, in fine, de recréer de la cohésion sociale et du mieux vivre ensemble. Et, aussi, de renouer des liens entre acteurs du territoire qui ne se parlent pas forcément : propriétaires, habitants de tous les âges, élus, artistes…
« On soutient des projets qui s’inscrivent dans une nouvelle économie, des projets qui sont dans la transition et qui réinventent les modes de gestion et les modes d’entreprises en s’appuyant sur des statuts coopératifs. »
Non loin de chez nous, à Trévoux dans l’Ain, une librairie coopérative a ouvert ses portes début mai dans les locaux d’une ancienne pharmacie. En Ardèche, dans le village féodal de Boffres, 700 habitants, c’est une auberge multi-activités qui a vu le jour cet été, après quelques travaux de rénovation.
Partout, Villages Vivants ne manque pas d’idées pour réenchanter les cœurs de ville ! Aux communes avec lesquelles le travail est engagé, l’association propose notamment du mobilier urbain pour valoriser les vitrines vides, des animations et des balades urbaines pour sensibiliser les habitants ou encore des expositions d’artistes locaux pour embellir les rues…
Jusqu’en 2021, Villages Vivants prévoit d’acheter des boutiques supplémentaires, d’abord dans la région Auvergne Rhône-Alpes pour consolider son développement, puis ambitionne ensuite de se déployer au niveau national avec l’acquisition d’une centaine de boutiques dans les dix prochaines années.
+ d’infos : http://villagesvivants.com/
Fabienne Bouchage