Peut-être ! car si météo France prévoit (ou prédit) des températures minimales de 1 à 5 degrés, les maximales ne devraient pas dépasser les 15 degrés, soit guère mieux qu’en février.
Mais mars est le mois des surprises météorologique, après une belle semaine ensoleillée on peut se lever un matin avec les coteaux bugiste enneigés ! et l’impatience du jardinier peut le conduire à faire des erreurs. N’oublions pas que la terre doit se réchauffer avant tout et la présence des premières « mauvaises »
herbes est un bon indicateur.
Les premières fleurs apparaissent déjà, primevères, crocus, perce neige, etc… et pissenlits qui avec leurs racines pivotantes vont chercher l’azote lessivée dans les profondeurs.
Alors, planter ou attendre, à vous de juger en fonction de votre expérience ou de votre goût du risque. Je ne parlerai pas des semis ou plantations sous châssis que les spécialistes maitrisent mais des travaux en pleine terre.
Au potager bêchez ou grelinez en enfouissant le paillage organique que vous auriez pu disposer sur le sol en automne et plantez, ail, oignon, échalotte, pomme de terre, et replantez la ciboulette et pourquoi pas, dans les terrains sableux, des asperges, sans oublier fraisiers, framboisiers et autres petits fruits.
Attendez bien sûr pour les tomates, concombres, laitues ou blettes. Semez petits pois, radis, navets, épinards, poireaux, carottes, oseille, persils, …
Une visite dans votre jardinerie vous donnera des idées mais demandez conseil au vendeur avant de vous laisser tenter par tous ces beaux plants qui n’ont jamais vu le ciel.
Au jardin transplantez les arbustes et divisez les vivaces trop fournies. Les plantations sont toujours possibles notamment pour ceux qui sont en godets.
‘‘Taille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars’’ alors allez-y avant que les bourgeons ne grossissent trop et deviennent fragiles. La taille de mars offre l’avantage de retarder le débourrement et ainsi éviter le gel tardif d’avril mais aussi la contamination par les plaies de taille par la sève montante qui repousse la maladie. Pensez aussi à désinfecter vos outils de taille à l’alcool ménager entre chaque arbre.
Scarifiez les gazons envahis de mousse, éventuellement ressemez les emplacements dégarnis et apportez un peu d’engrais organique pour qu’ils reverdissent.
Et votre tondeuse, est-elle en état de marche ?
Mais ne rêvons pas, nos climats de plus en plus chauds et secs, les restrictions d’arrosage à venir ne nous laisse peu de chance d’obtenir des gazons parfaits. Nous l’avons à peu près tous compris, alors laissons faire la nature, en ne soignant que les abords immédiats de la maison ou de la piscine et laissons les surfaces restantes pousser, fleurir et nous reverrons des papillons et autres insectes utiles ; comme autrefois. En langage moderne on appelle ça la « gestion différenciée des espaces verts » ce que pratique déjà la plupart des collectivités ou gestionnaires de voiries.
Gilles Gardoni