Le château de Vareppe qui a fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par un arrêté de 1985 est une ancienne maison-forte des XVe – XVIe siècle sur la commune de Groslée-Saint-Benoit. Il se dresse dans ce hameau de Vareppe au pied de la montagne de Tantanet.
Voilà posé le décor, mais la vie actuelle de ce lieu relève de l’exception bugiste !
Évidemment, en ce caveau où règnent la Mondeuse et le Chardonnay (vendangés encore à la main) l’intérêt à s’y rendre est démultiplié par la personnalité de son châtelain actuel Lyandrat Jean-Marc.
Certains jours il reçoit ses amis et Ballad’Ain fit dernièrement partie de cette troupe de chanceux. Si vous pensez tout connaître des multiples facettes de notre Bugey et bien détrompez-vous ! Alors que tourne dans la cheminée de quoi combler les plus fins gourmets, alors que les gratins mijotent dans le grand four, Jean-Marc fait tourner sa crécelle et le spectacle peut commencer.
Avez-vous déjà assisté à un lâcher de diots ?
Dans le caveau une machine à pression chauffée au bois, récupérée dans une décharge et revisitée par Jean-Marc, chauffe sur des sarments une belle quantité de diots.
L’engin est nimbé de vapeur comme au joli temps des premières locomotives.
Puis, lorsque le maître des lieux le décide, par un tuyau dirigé comme un fin canon vers l’assistance sont projetés inexplicablement, un par un les diots. Vapeur et rires entrelacés en ce moment hors du temps !
Mais ce n’est là que le début : lorsque les convives sont à table la crécelle lance son appel au silence et Jean-Marc monte en chaire (une vraie) pour un numéro de langage digne des plus grands chansonniers des temps d’après-guerre.
Tout y passe : sa famille, les politiciens, ses amis, son travail, etc. Nous sommes plongés en plein surréalisme car la vie contée par Jean-Marc s’appuie sur des faits réels mais agrémentés par les frasques d’un humour débridé.
Où s’arrête le vrai ?
Bien malin qui peut le dire.
« Oh, il a manqué sa vocation ! »
entendons-nous dire de la part de ses amis. Nous ne le croyons pas, car Jean-Marc est un homme du terroir que nous aurions du mal à imaginer vivre en ville, et son art de la parole et de l’humour, il en fait un usage qui enchante sa vie, celle de ses proches, de ses amis…
Michel Bigoni