Courant septembre, les heureux propriétaires du château de la Roche du Roi, Eléna et Victor Asensio, ont ouvert les grilles de leur domaine pour présenter à la presse et aux élus l’avancement des travaux et leurs projets.
De la pose des premières fondations de l’édifice en 1897 à aujourd’hui, le château a connu une histoire mouvementée. Bâti à l’initiative de Jean Archiprêtre-Dugit, gérant d’un hôtel place Carnot et administrateur du casino, il sera revendu avant même la fin des travaux initiaux. Décennie après décennie, il passera de main en main jusque dans les années 60 où son propriétaire, Gilbert Duranton, le restaure et y intègre une discothèque. Bien des années plus tard, le château, laissé à l’abandon, sera victime de pillages et de vandalisme.
En 2005, Eléna et Victor Asensio, à la recherche d’un château pour s’y installer, découvrent la bâtisse aixoise et tombent sous son charme. A l’époque, Eberhardt Zerrweck, son propriétaire, refuse à la fois d’entretenir le château ou de le vendre. Eléna et Victor Asensio visiteront une vingtaine de châteaux mais rien n’y fait, leur coup de cœur pour la propriété de la Roche du Roi reste une évidence.
En 2015, après une procédure d’expatriation et une longue bataille judiciaire, le couple Asensio réalise enfin son rêve.
De la restauration de l’espace extérieur, des toits, des charpentes, des terrasses au déblaiement des aménagements liées à la discothèque, les travaux de base, estimés à 4 millions d’euros, ont déjà bien avancés.
Le projet consiste à remettre le château dans son état originel. Pour l’instant, quatre pièces et l’escalier de l’édifice sont classés patrimoine historique. A terme, les propriétaires souhaiteraient que le château soit classé monument historique et aimeraient parvenir à recréer les aménagements à l’identique. Au printemps prochain, l’extérieur, les fenêtres et la ferronnerie devraient retrouver leur éclat d’antan.
La durée des travaux est estimée à deux ans sans les finitions. A cette issue, le couple Asensio pourra, enfin, s’installer dans le château. A l’horizon 2019, le sous-sol de la bâtisse sera dédié à un espace d’exposition de peintures ouvert au public.
Lise Boisselier