©Gilles Garofolin
Le mois dernier, malgré une météo peu clémente, de nombreux Chambériens étaient venus assister au démontage des éléphants de la fontaine.
Depuis presque 30 ans, date de la dernière restauration, les éléphants sont restés en place autour de la fontaine des 4 sans cul. Après le lifting subi par la statue du Général de Boigne, l’an dernier, c’est au tour des éléphants de quitter Chambéry pour une remise en état complète.
Le 17 décembre dernier, ils ont été désolidarisés de la fontaine et retirés, un par un, dans une cage en métal. A l’aide d’une grue, ils se sont élevés dans les airs pour être déposés avec précaution, dans un premier temps, au sol puis sur un camion. Les quatre pachydermes, très abimés par les outrages du temps, ont ensuite été transportés à la fonderie Vincent, à Brignais dans le Rhône. Au vu des premiers constats, il semblerait que deux éléphants puissent être réparés; les deux autres seront probablement entièrement refondus à l’identique.
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En parallèle, des travaux vont avoir lieu sur place à Chambéry, au niveau de la colonne, du bassin et de la fosse sous la chaussée. Cette restauration d’envergure sera achevée le 8 mai prochain.
Construite en 1838, en mémoire du général de Boigne, la fontaine fait référence, avec les éléphants, à l’Inde, où le général a vécu une grande partie de sa carrière militaire et où il a fait fortune. L’homme, né à Chambéry, avait le goût des armes et de l’aventure. Après une vie mouvementée, il est de retour dans sa ville natale en 1801, à 50 ans et il décide de s’y installer définitivement.
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A partir de 1817, il devient un généreux donateur de la ville et permet la réalisation de nombreux projets dont la construction d’asiles pour les vieillards, les indigents et les aliénés. Il est aussi à l’origine du théâtre de la ville et du percement de la rue à arcades qui a pris son nom. A son décès en 1830, la ville de Chambéry décide de construire un monument à la mémoire de cet homme au destin hors-norme.
Parmi les 17 projets présentés, c’est celui de Pierre-Victor Sappey, la fontaine aux éléphants, qui sera retenu pour son originalité. Sculpteur grenoblois, Pierre-Victor Sappey a construit le monument, quasiment seul, en quatre années. Il est aussi à l’origine de la fontaine du serpent et du lion à Grenoble.
Voir l’article de Lise Boisselier : « CHAMBERY – Le départ des 4 sans Q »