Rencontre avec une présidente qui est loin d’avoir dit son dernier mot…
Elle ne voulait pas d’un discours conventionnel. Vendredi 13 octobre, alors que se clôturaient les Entretiens de Belley, Annie Delablanche avait convié clients et partenaires pour célébrer en toute convivialité les 40 ans de l’UCAB, dont elle est la présidente. Accompagnée de deux anciens présidents de l’union commerciale, Jean Gonnet et Michèle Damelet, elle est revenue sur cette incroyable épopée à l’origine d’évènements qui font aujourd’hui l’ADN de Belley : Bugey Expo, le marché de Noël, les illuminations du 8 décembre… Car l’UCAB, c’est bien plus qu’une union de vendeurs, c’est l’histoire d’une bande de courageux qui, depuis 40 ans, a toujours eu la volonté de faire rayonner le commerce belleysan au-delà des frontières de la ville.
Ballad’Ain : Pouvez-vous nous rappeler brièvement l’histoire de l’UCAB ?
Annie Delablanche : « Au départ en 1977 il y avait 2 unions commerciales, l’une pour le haut et l’autre pour le bas de la Grande Rue. Elles ont fini par fusionner, avec l’envie commune de dynamiser le cœur de ville de l’époque. Dès 1977 l’union commerciale a misé sur la communication, alors que ce n’était pas dans l’air du temps.
B : Il existait d’autres unions commerciales dans l’Ain ?
Annie : Oui bien sûr, mais nous sommes parmi les pionnières. Au niveau de Belley l’UCAB a assuré une continuité permanente. Cela vient surtout des personnes qui étaient là, qui ont souhaité transmettre le fruit de leur travail et ont toujours préparé leur succession.
B : Quel intérêt pour un commerçant de faire partie de l’UCAB aujourd’hui ?
Annie : Aujourd’hui comme il y a 40 ans, le commerçant est seul dans sa boutique. Il a besoin de se tourner vers ceux qui font le même métier pour échanger, comparer, partager ses problématiques… L’UCAB c’est un réseau, une opportunité pour travailler en groupe et fuir l’individualisme.
B : Comment a évolué l’UCAB en 40 ans ?
Annie : Au départ l’UCAB c’était une assemblée d’amis qui se faisaient plaisir en travaillant ensemble, dans la convivialité ; l’association s’est peu à peu professionnalisée et structurée, avec un fonctionnement qui s’apparente aujourd’hui à celui d’une véritable entreprise. L’association s’est aussi ouverte à d’autres profils, comme des assureurs, des prestataires de services, des agences de communication…
B : Depuis quand êtes-vous présidente de l’UCAB ?
Annie : Cela fait 11 ans. J’ai été impliquée dès le départ, j’ai commencé il y a 28 ans par le poste de secrétaire et je n’ai jamais lâché. Le mandat est renouvelé tous les 3 ans. La déontologie de l’UCAB a toujours été d’assurer la transmission et de former quelqu’un qui reprendra les rênes. J’espère pouvoir la maintenir… C’est un poste peu prisé, prenant, surtout quand, comme moi, on a d’autres engagements. Le renouvellement est toujours bénéfique, je ne voudrais pas tomber dans la routine et si c’était le cas je lâcherais. Mais ce n’est pas encore pour maintenant… Même si on a parfois l’impression de ronronner, on innove encore !
B : Des projets à venir…
Annie : Pour 2017 nous finirons l’année avec « Décembre en fête ». Sous la même forme que les autres années, celle d’un jeu, que les clients attendent, avec une belle dotation pour les faire rêver. Le marché de Noël revient le 1er wk de décembre, avec la présence cette fois d’une mini-ferme, la course de garçons de café… Le format reste conventionnel. En 2018 nous reconduisons les mêmes animations qu’en 2017. Nous souhaitons exploiter notre campagne de communication (celles des affiches des commerçants) d’une autre manière, il nous faut trouver des idées nouvelles. Pour finir, la carte de fidélité va évoluer, il faut s’attendre à des petites surprises mais je n’en dis pas plus…
B : L’UCAB bénéficie désormais de la présence d’une animatrice, Sophie Carrara, qui fait le relais entre vous, la mairie et la CCI.
Quelle aide vous apporte-t-elle ?
Annie : Sophie pallie à tout ce que nous ne pouvons pas faire sur notre temps de travail : démarcher, trouver des partenaires… Elle est à la fois un relais et un support. Elle a la jeunesse, le punch et l’énergie qu’il nous fallait, avec un regard neuf et neutre sur nos activités. C’est un petit rayon de soleil, nous ne pourrions plus nous passer d’elle !
B : Le mot de la fin : la recette de la longévité de l’association ?
Annie : La passion. Sinon il y a longtemps que nous aurions lâché…»
Propos recueillis par Fabienne Bouchage