Denis BOYWD et sa compagne AM, comme chaque année au cœur de l’automne, ouvrent les portes de leur demeure à Andert (01) aménagée en salles d’exposition, une semaine durant (ici du 18 au 26 octobre).
C’est effectivement, à chaque fois, de beaux moments miraculeux tant le soin apporté à cette réception est précieux, délicat, en un mot digne des œuvres présentées.
Denis tout d’abord, pétri de tendresse et d’humour, accueille les visiteurs par un petit discours où il tient à saluer son nouveau modèle : un petit chat blanc recueilli et sauvé sur un parking… et qui figure en bonne place sur quelques tableaux. Puis, il nous dit toute sa joie pour la reconnaissance qui lui est faite actuellement avec une exposition consacrée à ses toiles au célèbre musée Faure, 10 boulevard des Côtes à Aix-les-Bains. Ceci jusqu’au 14 décembre (04 79 61 06 57).
Bowd est en marge, seul sous les grands ciels où la terre se noie, si bien que les personnages apparus ne savent plus bien s’ils marchent sur une plage, sur l’eau ou sur quelque dimension céleste… Beaucoup de moines bouddhistes aux robes, à peine un souffle, une envolée de vents, légers tourbillons dans un temps fugace bien qu’éternel. L’œuvre de ce maître, car il s’agit bien du terme qui convient pour le qualifier, trouve son expression la plus haute à travers les paysages et la vie traditionnelle et mystique du Vietnam, pays qu’il ne cesse de découvrir et de convertir à sa peinture !
Va et vient entre terre et ciel, présence établie désormais entre les deux. Un goût prononcé entre la spontanéité des scènes attrapées sur la toile et la maîtrise totale des techniques dans ce qu’elles ont de plus classique. Un nouveau romantisme, un art de la Renaissance ?
Quant à sa compagne AM, elle expose des objets confectionnés par ses soins et son talent, comme des sacs à main que Denis peint : communion intime entre deux formes de création.
Michel Bigoni