On connaît sa silhouette élancée et son sourire désarmant. Dans les rues de Belley, difficile de trouver quelqu’un qui ne fasse son éloge ! Certains l’ont côtoyé sur les terrains de sport, d’autres saluent sa gentillesse et son élégance au comptoir de la pharmacie Richoux. Depuis peu, Jean-Yves Hédon trace aussi son sillon dans le monde politique, avec pas moins de 3 succès électoraux en moins de 5 ans. Rencontre.
Le département
Cette année encore le Tour de France traversera le département de l’Ain avec en point d’orgue, le dimanche 9 juillet, l’ascension du mythique Grand Colombier par sa face la plus pentue. « Le Tour de France est très valorisant pour notre territoire. Même si les retombées ne sont pas immédiates, les images seront reprises dans 192 pays et auront un impact économique et touristique certain ; à nous de faire le maximum pour en tirer profit et faire en sorte que notre Bugey ne soit pas oublié. Cependant ce n’est pas notre seul projet au Département… ». Conseiller départemental pour le canton de Belley avec Carène Tardy, Jean-Yves Hédon parle avec enthousiasme de leur travail au sein de cette assemblée. « Avec 42 conseillers sur 46 de la même famille politique, dont une majorité de premiers mandats, il y a une vraie dynamique et un travail collectif poussé ; chacun arrive avec des problématiques que l’on règle ensemble, cela nous rend plus forts pour affronter tout ce qui peut se passer sur nos territoires ». Ainsi, ils se sont battus pour que la souscription de 3 millions d’euros du département au projet du nouvel hôpital de Belley soit écrite noir sur blanc (« c’était pas gagné »), et porté les attentes de la communauté de communes concernant l’accès à l’A43. « C’est un projet coûteux, il a fallu démontrer que c’était ce que voulaient les entreprises locales et les citoyens. Les travaux démarrent en 2017 avec la traversée de Cordon ». Les deux autres phases, le contournement de la partie sud de Peyrieu et la traversée de Brens devraient suivre, même si rien n’est encore arrêté et qu’il reste beaucoup de travail. « Le programme est engagé, je suis assez confiant pour la suite » précise-t-il.
Les débuts en politique
Difficile d’imaginer qu’en si peu de temps, dix ans à peine, il ait su se faire une place aussi évidente dans le paysage politique local. Pour ce Belleysan d’adoption, la vie politique démarre lors des élections municipales de 2008. Sollicité par l’équipe de Jean-Claude Travers, il s’engage mais la liste est battue. « En 2014, avec les jeunes de l’équipe BNH, nous avons pris nos destins en main… » concède-t-il. Cette fois la liste de Christian Jimenez remporte les élections, Jean-Yves Hédon devient conseiller municipal. Une première élection, qui en amène une seconde, conseiller départemental en 2015, puis une troisième en tant que suppléant de Stéphanie Pernod Beaudon, aux législatives anticipées de 2016. « C’est une très bonne expérience, cela permet d’avoir une vision encore différente des choses ». Il a accepté de se présenter à la prochaine députation, avec le même binôme. « L’année va être chargée, j’ai encore en mémoire les 2 mois de la dernière campagne. Mais le challenge ne me fait pas peur… »
Rester proche du terrain
Car en plus de ses mandats politiques, Jean-Yves Hédon a conservé son activité professionnelle à mi-temps. « C’est très prenant. On n’hésite pas à venir me trouver à la pharmacie pour me solliciter. Mais c’est le jeu…». Il a à cœur de ne pas perdre le sens des réalités et de rester proche des gens : « Ma force c’est d’être reconnu ici ». Il prône la transparence concernant l’argent public et une certaine forme de rigueur : « Chaque centime d’euro qui va dans les collectivités doit être tracé. Il faut être crédible. Les citoyens attendent l’exemplarité chez les élus, sur le terrain on ne cesse de nous le répéter. »
Et le sport dans tout cela ? « J’ai l’espoir de refaire un peu de vélo, notamment avec la montée du Colombier. Je n’ai pas trop le temps de m’entraîner et quand on a décroché on trouve toujours une excuse pour ne pas y aller…C’est la loi du sport. Celui qui ne travaille pas ne peut pas gagner, il y a une justice… »
Fabienne Bouchage