Les compteurs électriques communiquants nouvelle génération baptisés Linky, imposés par Enedis (anciennement ERDF), en réponse à une directive de l’Union européenne envers ses Etats membres, posent de sérieux problèmes en tous genres.
De la confidentialité des informations personnelles à la dangerosité des ondes électromagnétiques émises en passant par la capacité des installations à supporter les nouvelles fréquences, ces nouveaux compteurs, prévus pour équiper 90% des foyers français à l’horizon 2021, sont-ils vraiment nécessaires ?
Le modèle allemand
Début 2015, l’Allemagne prend position à contre-courant des directives de l’Union européenne en décidant que seuls les foyers très gros consommateurs d’électricité seraient équipés de compteurs intelligents. De fait, seule une faible minorité de foyers seront équipés. Cette décision est intervenue suite aux conclusions d’une étude du cabinet d’audit EY, mandatée par le gouvernement allemand, qui stipulaient que l’installation massive des compteurs intelligents se positionnait à l’encontre des intérêts du consommateur.
Qu’en est-il dans notre pays ?
Les communes françaises réagissent
En France, sur les 500 premières communes concernées par les installation des compteurs communiquants, 268 d’entre elles ont, à ce jour, refusé les installations. Dans notre région, par exemple, c’est le cas des communes de Burdignin (74) ou Luzinay (38) Au delà de la position anti-Linky adoptée par ces municipalités, la mobilisation gagne du terrain avec des collectifs, des débats publics et l’implication de la presse afin d’informer le plus grand nombre de consommateurs de la tentative d’installation massive de ces équipements sans l’aval des principaux concernés.
Alors, comment refuser les nouveaux compteurs à son domicile ?
Des mesures de protection
Avant d’envisager un refus individuel, il semble plus judicieux de contacter et d’informer les élus et les habitants de sa commune sur la dangerosité et l’atteinte aux libertés des nouveaux compteurs.
Si la commune refuse de prendre position contre l’installation de ces équipements, il est tout à fait possible de refuser à titre individuel. Le remplacement des compteurs n’a pas de caractère obligatoire et aucune sanction n’est légalement prévue en cas de refus de l’occupant d’un logement, qu’il soit propriétaire ou locataire.
A noter la rapidité du déploiement des installations. Dans notre région, alors que Grenoble est en cours d’équipement, la généralisation des compteurs communiquants devrait intervenir à Chambéry, Annecy et Albertville courant 2017.
+ d’infos : http://refus.linky.gazpar.free.fr
www.robindestoits.org
Lise Boisselier