Face au développement parfois anarchique des paysages depuis plus d’un siècle avec le bouleversement du monde économique et social, il était important de se reposer la question de l’avenir de ceux-ci.
Comment mieux les connaître, les préserver et les valoriser ?
Plusieurs instances se sont regroupées autour notamment de Caroline Bellot, paysagiste au Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de l’Ain (CAUE) et de Thomas Siemianowski, chargé de mission développement durable du pays du Bugey.
Un premier atelier s’est tenu en mars avec un périple à travers la Cluse des Hôpitaux jusqu’à la vallée de l’Albarine.
Georges Bouvier, le maire de Rossillon répond à nos questions
Georges Bouvier, présenta avant le départ en bus les grands traits de l’action de sa commune vis-à-vis des paysages, avant de répondre à nos questions.
Avant tout, il faut savoir qu’avec la déviation, Rossillon se repeuple : les vieilles demeures reprennent vie, des associations émergent, pas un week-end sans une animation et un commerce multi-sevices est en gestation…
Ballad’Ain : pouvez-vous nous présenter une action communale de préservation du paysage agricole ?
« L’association foncière pastorale La Ravière (AFP) regroupant des propriétaires de Rossillon et d’Armix sur un périmètre agropastoral, lutte pour maintenir un cadre de vie de qualité (233 hectares). Limitation du risque d’incendie, débroussaillage, préservation des terres agricoles.
L’exploitation en GAEC d’un jeune éleveur compte 300 brebis et 15 vaches allaitantes, est conduite en agriculture biologique et vente directe. Il est prévu par l’AFP le broyage des broussailles, la pose de 25 km de clôture, d’une cinquantaine de portails… Ainsi, les propriétaires voient leurs biens valorisés et les paysages reprennent vie. »
Ballad’ : et en ce qui concerne la rivière le Furans ?
« Nous participons à la restauration du milieu aquatique. Sur le Furans, faut-il supprimer le seuil des Eclaz ?
Un engravement s’est produit aussi avec une épaisseur de 50 cm par l’exploitant de la carrière de La Burbanche qui a stocké son gravier en bordure de la rivière. Dans les marais juste en aval de la Burbanche, les berges sont fragilisées, des arbres déracinés provoquant des embâcles : phénomènes accentués par la présence des castors…
Enfin, cela ne sont que deux exemples parmi une action globale de la commune vis-à-vis de la mise en valeur de ses paysages et de l’urbanisation. »
Michel Bigoni