Depuis début janvier l’utilisation des pesticides de synthèse est interdite dans les jardins et espaces verts appartenant à l’Etat, aux collectivités locales ou aux établissements publics. Et dans un peu moins de 2 ans, la loi s’appliquera également aux jardiniers amateurs, c’est-à-dire nous tous. Cette étape va sans doute bouleverser la pratique du jardinage.

Quelles techniques adopter pour protéger nos plantes de manière naturelle ?

Quatre familles d’agents naturels ont déjà fait leurs preuves : les auxiliaires (ou macro-organismes, comme les coccinelles), les microorganismes bénéfiques (bactéries, champignons…), les substances naturelles et les médiateurs chimiques (phéromones sexuelles).
C’est ce qu’on appelle le biocontrôle.

En France, 7 producteurs de pommes sur 10 utilisent déjà la technique de la confusion sexuelle, qui empêche l’accouplement en attirant les mâles vers des pièges. Quant aux cultures légumières sous serre, 75% d’entre elles utiliseraient les insectes auxiliaires pour venir à bout des pucerons. Une goutte d’eau cependant à l’échelle nationale…
En dépit de ces succès indéniables, le biocontrôle est encore loin de répondre à toutes les maladies et tous les besoins, pourtant les fabricants mettent les bouchées doubles pour mettre au point de nouveaux produits.
Démunis, certains clients préfèrent arracher un arbre malade et le remplacer par un autre plutôt que de tenter de le soigner. Quant au désherbage, les solutions existantes sont parfois si coûteuses et/ou restrictives que le remède manuel finit par s’imposer.

Pour combler ces lacunes, les jardiniers amateurs doivent se préparer dès maintenant à l’échéance 2019. Selon Philippe Reignault, physiopathologiste à l’université de Calais, le biocontrôle doit s’accompagner de mesures à la fois préventives et agronomiques, comme semer et planter à une date favorable, ou choisir des variétés tolérantes aux agresseurs, de façon à limiter les parasites. C’est également tout le sens du programme “Jardiner autrement” piloté par la SNHF (Société Nationale d’Horticulture de France).

Pour les jardiniers amateurs, il reste deux ans pour trouver la parade. Top départ…

Source : http://www.lefigaro.fr et https://www.snhf.org

Fabienne Bouchage

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