Qui sont ces drôles de petits bonhommes, devenus, au fil du temps, les assistants du Père Noël ? D’où viennent-ils et que font-il exactement ?
L’origine des lutins reste assez obscur. Ils existaient déjà au Moyen-âge, représentés par des vieillards de petite taille, affublés d’un bonnet. A l’époque, ils étaient connus pour leurs dons d’invisibilité et de métamorphose, et surtout pour leur caractère facétieux. Selon les régions et les pays, les lutins n’avaient ni le même nom, ni la même apparence physique. Elfes, gnomes, follets, farfadets, korrigans, nisses… tous des cousins éloignés sans oublier le servan, le lutin de nos montagnes alpines.
Censé resté invisible, le servan, lutin protecteur du foyer, œuvrait surtout la nuit, pendant laquelle il rendait de petits services aux bergers et aux paysans. D’un naturel farceur, il lui arrivait de faire des blagues douteuses. Par exemple, il était capable de percher le matériel agricole dans les arbres ou sur les toits.
Il était d’usage, alors, pour éviter ses farces et le remercier des services rendus de placer un bol de lait ou un morceau de fromage sur le rebord de la fenêtre.
Semblable au servan, le nisse, lutin scandinave, était moins farceur et avait surtout un rôle de protection des enfants. Au milieu du XIXème siècle, le Père Noël se rend compte qu’il peine à boucler sa tournée de cadeaux la nuit de Noël et décide de se faire aider. Il propose aux nisses de s’occuper des enfants sages du Danemark et d’aller déposer les cadeaux à sa place. Les lutins acceptent, réussissent leur mission et deviennent les employés du Père Noël sous le nom de julenisses (lutins de Noël en Français).
Soulagé d’avoir trouvé une solution, le Père Noël fait alors appel aux lutins du monde entier. Formés à l’école des lutins du Père Noël, il apprennent essentiellement à fabriquer des jouets de plus en plus perfectionnés, à gérer leur tournée de livraison, à répondre au courrier des enfants et à faire de jolis paquets cadeaux. Une fois formés, ils intègrent l’atelier ou le secrétariat du Père Noël.
Le soir du 24 décembre, ils sont tous prêts avec leur listing d’adresses, leur GPS, et leurs cadeaux à visiter les foyers endormis. Grâce à leur don d’invisibilité, ils sont sûrs de ne jamais être repérés. Capables de se métamorphoser, ils n’ont plus besoin forcément de passer par les cheminées. Et heureusement, car tous les logements n’en sont pas équipés. Ils arrivent à s’adapter et à rentrer chez tout le monde, par un balcon, une fenêtre entrouverte, en se glissant sous la porte d’entrée et même par un trou de serrure!
Aujourd’hui, grâce aux lutins du Père Noël, tous les enfants sages sont assurés de trouver des cadeaux au pied du sapin, le jour de Noël.
Lise Boisselier